Général Assimi Goïta, Président de la Transition malienne-Bilan 2024

Général Assimi Goïta, Président de la Transition malienne-Bilan 2024

Le 31 décembre 2024, le Général Assimi Goïta, Président de la Transition malienne, s’est adressé à la nation, appelant à une unité renforcée autour des idéaux de développement et de paix pour l’année 2025. Il a souligné les progrès réalisés en 2024 et a défini les priorités pour l’année à venir, mettant l’accent sur la souveraineté, la sécurité, l’économie et la culture.

Bilan de l’année 2024

Le Président Goïta a rappelé les avancées significatives en matière de souveraineté nationale, obtenues grâce à des réformes institutionnelles et à l’engagement du peuple malien. Il a également évoqué les défis rencontrés, notamment les inondations qui ont touché de nombreuses communautés, et a salué la résilience des populations face à ces épreuves.

Priorités pour 2025

Sécurité : Les Forces armées maliennes (FAMa) intensifieront leurs opérations sur l’ensemble du territoire, avec une attention particulière à la région de Kidal, où des opérations spéciales ont déjà permis de neutraliser des chefs terroristes. Le Président a promis une amélioration des capacités d’anticipation et le redéploiement des forces dans les zones reconquises. 

Économie : L’État a renforcé son contrôle sur des secteurs clés, devenant actionnaire majoritaire dans la Banque nationale de développement agricole (BNDA) et Moov Malitel. Des investissements significatifs, notamment l’ouverture de la mine de lithium de Goulamina, devraient générer des recettes substantielles, contribuant ainsi à la relance économique. 

Énergie : Face à la crise énergétique, des projets de centrales solaires à Sanankoroba, Safo et Tiakadougou Dialakoro ont été lancés pour diversifier les sources d’énergie et améliorer la fourniture électrique. 

Lutte contre la corruption : Le Président a réaffirmé son engagement à combattre la corruption et l’enrichissement illicite, s’appuyant sur les rapports du Bureau du Vérificateur général et de l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite pour initier des actions concrètes. 

Culture : L’année 2025 a été déclarée “Année de la culture”, visant à revitaliser les valeurs traditionnelles, promouvoir les talents artistiques et renforcer l’identité culturelle nationale. Un programme national d’éducation aux valeurs, lancé en avril 2024, entend inculquer le patriotisme et la cohésion sociale à la jeunesse malienne. 

Appel à l’unité nationale

Le Général Goïta a conclu son discours en appelant à l’union sacrée pour réussir les réformes engagées et construire un Mali nouveau. Il a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les différentes composantes de la société pour garantir un avenir de stabilité, de prospérité et de souveraineté pour le pays. 

Ce discours de fin d’année réaffirme la détermination des autorités de la Transition à œuvrer pour un Mali uni, sécurisé et prospère, en plaçant le développement et la paix au cœur de leurs priorités pour 2025.

La montée des eaux à Gao : un cri d’alarme face à une catastrophe silencieuse

La montée des eaux à Gao : un cri d’alarme face à une catastrophe silencieuse

La ville de Gao, située dans le nord du Mali, fait face à une crise environnementale qui ne cesse de s’aggraver : la montée des eaux du fleuve Niger. Cette situation met en péril non seulement l’équilibre écologique de la région, mais aussi la vie quotidienne de milliers d’habitants. Les autorités sont désormais interpellées pour agir face à une menace qui, si elle n’est pas maîtrisée, pourrait provoquer des dégâts irréversibles.

Au fil des années, le niveau des eaux du fleuve Niger a connu une augmentation inquiétante, exacerbée par les effets du changement climatique. Les précipitations irrégulières et les débordements du fleuve ont entraîné des inondations récurrentes, dévastant les habitations, les cultures et les infrastructures.

Cette année encore, plusieurs quartiers de Gao, notamment ceux situés près des berges, ont été submergés. Les habitants, souvent démunis, sont contraints d’abandonner leurs maisons pour chercher refuge dans des zones moins exposées. Ces déplacements forcés engendrent des difficultés socio-économiques majeures, comme le manque d’accès à l’eau potable, aux soins de santé et à l’éducation pour les enfants déplacés.

Les inondations affectent gravement l’économie locale, qui repose principalement sur l’agriculture et la pêche. Les terres cultivables sont englouties, réduisant les récoltes et menaçant la sécurité alimentaire. Par ailleurs, la montée des eaux a perturbé les activités de pêche, privant de nombreux ménages de leur principale source de revenus.

Les infrastructures, déjà fragiles, subissent des dommages considérables. Les routes et les ponts, essentiels pour les échanges commerciaux, deviennent impraticables, isolant davantage une région déjà enclavée.

Les autorités interpellées

Face à cette situation critique, la population de Gao appelle les autorités à prendre des mesures urgentes et concrètes. Les organisations locales et internationales insistent sur la nécessité de :

-Renforcer les digues et les infrastructures de protection : Des travaux d’aménagement et de renforcement des berges sont indispensables pour limiter les débordements du fleuve.

-Mettre en place un système d’alerte précoce : Une meilleure prévision des crues permettrait aux habitants de se préparer et de limiter les pertes.

-Adopter des solutions durables : Reboisement des berges, gestion rationnelle des ressources en eau et sensibilisation au changement climatique sont des mesures essentielles pour atténuer les effets de la montée des eaux.

-Mobiliser les financements nécessaires : Les autorités doivent collaborer avec les partenaires internationaux pour débloquer des fonds destinés à la gestion des catastrophes naturelles.

Un appel à la solidarité

Au-delà des actions gouvernementales, cette crise appelle également à une mobilisation collective. Les organisations non gouvernementales, la société civile et les citoyens peuvent jouer un rôle crucial dans la sensibilisation et l’appui aux communautés touchées.

La montée des eaux à Gao est un problème qui illustre les défis environnementaux auxquels sont confrontées de nombreuses régions en Afrique. Il est impératif que des mesures soient prises dès maintenant pour protéger les populations et préserver un équilibre déjà fragile. L’inaction pourrait entraîner des conséquences dramatiques pour les générations futures.

Analyse approfondie de l’allocution de Nouvel An 2025 du président chinois Xi Jinping

Analyse approfondie de l’allocution de Nouvel An 2025 du président chinois Xi Jinping

Decryptage par Zhang Shanhui 

Présentatrice et commentatrice, CGTN Français1 

Dans son allocution de Nouvel An 2025, le président chinois Xi Jinping a dressé un bilan exhaustif de l’année 2024 tout en projetant les ambitions pour l’année à venir. Ce discours est à la fois une rétrospective des accomplissements récents et une feuille de route pour les défis à venir, avec un accent clair sur le rôle de la Chine dans un monde en mutation rapide. Plus précisément en 4 volets: bilan économique et social, engagement international de la Chine, unité nationale et vision à long terme et les perspectives pour 2025:

D’abord, Xi Jinping a mis en avant la résilience de l’économie chinoise face à un environnement complexe, avec une prévision de PIB dépassant 130 000 milliards de yuans. La production agricole record, les avancées technologiques dans des domaines tels que les véhicules électriques et l’intelligence artificielle, ainsi que les succès dans l’exploration spatiale, illustrent les progrès d’une Chine moderne. Sur le plan social, l’amélioration du bien-être des citoyens est au cœur des priorités : ajustement des taux hypothécaires et accès facilité aux soins transfrontaliers.

Deuxième volet, engagement international. La Chine se positionne comme un acteur clé dans la transformation de la gouvernance mondiale. Les initiatives telles que la consolidation de la coopération Sud-Sud et l’approfondissement des projets de la Ceinture et la Route témoignent d’une ambition d’influence globale accrue. En même temps, la Chine réaffirme son rôle dans la préservation de la paix mondiale, renforçant son image de « grand pays responsable ».

Trois, unité nationale et vision à long terme. Xi Jinping a souligné la célébration du 75e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, une occasion de réaffirmer la force de l’histoire et de la culture chinoises. Le message pour Hong Kong, Macao et Taïwan reflète une posture déterminée quant à la souveraineté nationale et à l’unité.

Quatre, perspectives pour 2025. L’année 2025 sera marquée par l’achèvement du 14e plan quinquennal, avec un appel à surmonter les défis économiques par la technologie, la réforme et une gestion proactive. Le président encourage les Chinois à maintenir leur confiance face aux incertitudes, en s’appuyant sur l’expérience historique de surmonter l’adversité.

La Chine démontre son image de pilier d’un un mondial multipolaire et son engagement vis-à-vis du monde：une Chine confiante, mais aussi consciente des obstacles à venir. Il s’agit d’un appel à l’unité, à l’adaptation et à l’ambition collective pour concrétiser la vision de la modernisation à la chinoise. Pour la communauté internationale, les propos du président chinois réitèrent que la Chine jouera un plus grand rôle dans la construction de l’avenir mondial.

Journalists trapped in the crisis between ECOWAS and Niger, Mali and Burkina Faso

Journalists trapped in the crisis between ECOWAS and Niger, Mali and Burkina Faso

For several months, unprecedented political tension has pitted the Economic Community of West African States (ECOWAS) against the trio formed by Niger, Mali and Burkina Faso. These three countries, having experienced regime changes through military coups, have moved away from traditional frameworks of regional cooperation, opposing pressures from ECOWAS more and more head-on. This situation has placed journalists in a delicate position, often perceived as agents of the parties in conflict, and exposed to pressures that threaten their independence and security.

Tensions between ECOWAS and these states have created an environment where journalists, whether local or foreign, find themselves trapped in the crossfire. In these countries in crisis, the media must juggle between military regimes increasingly suspicious of the press and an ECOWAS which tries to maintain its influence by denouncing authoritarian excesses.

In Niger, for example, after the July 2023 coup, several journalists were arrested or intimidated for criticizing the junta or relaying ECOWAS positions. In Mali and Burkina Faso, the authorities have introduced censorship measures, accusing certain media of being in the pay of foreign interests or of fueling hostile propagand.

ECOWAS, for its part, also exerts indirect pressure on journalists. It imposes economic and diplomatic sanctions which disrupt the functioning of local media, already weakened by lack of funding and censorship. In addition, journalists who cover these sanctions or relay the positions of the regional organization are often accused of treason by national authorities and their supporters.

Foreign media, for their part, are not spared. Several correspondents have been expelled or prevented from working freely in these countries. Military regimes sometimes perceive them as relays of Western propaganda, fueling a climate of distrust which limits the circulation of information.

Despite these obstacles, the populations of Niger, Mali and Burkina Faso are hungry for information, particularly in these times of crisis. Local journalists try to fulfill their mission despite the risks, but they often find themselves isolated, with little support from the international community.

The challenge is all the greater as misinformation proliferates. On social media, biased stories, sometimes fueled by state or non-state actors, take precedence over verified information. This situation endangers not only freedom of the press, but also the right of citizens to fair and impartial information.

In this context, voices are being raised to call for regional and international solidarity in favor of journalists operating in these crisis zones. Media rights organizations, such as Reporters Without Borders, are calling for the establishment of specific protection mechanisms.

It is urgent that the international community and regional actors commit to guaranteeing the safety of journalists and defending press freedom, an essential element for democracy and peace. Without this, there is a great risk that these countries will fall into total disinformation, to the detriment of their citizens and regional stability.

Ultimately, journalists should not be seen as enemies, but as essential actors in understanding and resolving this complex crisis.

Les journalistes pris au piège de la crise entre la CEDEAO et les États du Niger, Mali et Burkina Faso

Les journalistes pris au piège de la crise entre la CEDEAO et les États du Niger, Mali et Burkina Faso

Depuis plusieurs mois, une tension politique sans précédent oppose la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au trio formé par le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Ces trois pays, ayant connu des changements de régime par des coups d’État militaires, se sont éloignés des cadres classiques de coopération régionale, s’opposant de plus en plus frontalement aux pressions de la CEDEAO. Cette situation a placé les journalistes dans une position délicate, souvent perçus comme des agents des parties en conflit, et exposés à des pressions qui menacent leur indépendance et leur sécurité.

Un terrain miné pour les médias

Les tensions entre la CEDEAO et ces États ont créé un environnement où les journalistes, qu’ils soient locaux ou étrangers, se retrouvent piégés entre deux feux. Dans ces pays en crise, les médias doivent jongler entre des régimes militaires de plus en plus méfiants envers la presse et une CEDEAO qui tente de maintenir son influence en dénonçant les dérives autoritaires.

Au Niger, par exemple, après le coup d’État de juillet 2023, plusieurs journalistes ont été arrêtés ou intimidés pour avoir critiqué la junte ou relayé des positions de la CEDEAO. Au Mali et au Burkina Faso, les autorités ont instauré des mesures de censure, accusant certains médias d’être à la solde d’intérêts étrangers ou d’alimenter une propagande hostile.

La pression des deux camps

La CEDEAO, de son côté, exerce également une pression indirecte sur les journalistes. Elle impose des sanctions économiques et diplomatiques qui perturbent le fonctionnement des médias locaux, déjà fragilisés par le manque de financement et la censure. En outre, les journalistes qui couvrent ces sanctions ou relaient les positions de l’organisation régionale sont souvent accusés de trahison par les autorités nationales et leurs soutiens.

Les médias étrangers, pour leur part, ne sont pas épargnés. Plusieurs correspondants ont été expulsés ou empêchés de travailler librement dans ces pays. Les régimes militaires les perçoivent parfois comme des relais de la propagande occidentale, alimentant un climat de méfiance qui limite la circulation de l’information.

Malgré ces obstacles, les populations du Niger, du Mali et du Burkina Faso sont avides d’information, particulièrement en ces temps de crise. Les journalistes locaux tentent de remplir leur mission en dépit des risques, mais ils se retrouvent souvent isolés, avec peu de soutien de la communauté internationale.

Le défi est d’autant plus grand que la désinformation prolifère. Sur les réseaux sociaux, des récits biaisés, parfois alimentés par des acteurs étatiques ou non étatiques, prennent le pas sur des informations vérifiées. Cette situation met en péril non seulement la liberté de la presse, mais aussi le droit des citoyens à une information juste et impartiale.

Dans ce contexte, des voix s’élèvent pour appeler à une solidarité régionale et internationale en faveur des journalistes opérant dans ces zones de crise. Des organisations de défense des droits des médias, comme Reporters sans frontières, plaident pour la mise en place de mécanismes de protection spécifiques.

Il est urgent que la communauté internationale et les acteurs régionaux s’engagent à garantir la sécurité des journalistes et à défendre la liberté de la presse, élément essentiel à la démocratie et à la paix. Sans cela, le risque est grand que ces pays sombrent dans une désinformation totale, au détriment de leurs citoyens et de la stabilité régionale.

En fin de compte, les journalistes ne doivent pas être considérés comme des ennemis, mais comme des acteurs essentiels à la compréhension et à la résolution de cette crise complexe.

Les plantes ont-elles encore leurs vertus face aux maladies en Afrique ?

Les plantes ont-elles encore leurs vertus face aux maladies en Afrique ?

Depuis des millénaires, les plantes occupent une place centrale dans la médecine traditionnelle africaine. Ces remèdes naturels, transmis de génération en génération, ont permis de soigner une multitude de maladies grâce à leurs propriétés curatives. Cependant, face à l’émergence de nouvelles pathologies et aux défis de santé publique sur le continent, une question cruciale se pose : les plantes conservent-elles leur efficacité et leur pertinence dans la lutte contre les maladies actuelles ?

Une richesse pharmacologique indéniable

L’Afrique est l’un des continents les plus riches en biodiversité, avec une multitude de plantes médicinales aux vertus reconnues. Par exemple, l’artemisia est utilisée dans la lutte contre le paludisme, tandis que le neem, le moringa, et l’aloe vera sont réputés pour leurs propriétés antibactériennes, antivirales et anti-inflammatoires. De nombreuses études scientifiques ont confirmé l’efficacité de ces plantes dans la prévention et le traitement de certaines maladies.

En outre, pour de nombreuses communautés rurales, ces plantes représentent souvent le premier recours thérapeutique, en raison de leur disponibilité et de leur coût abordable. Elles jouent également un rôle crucial dans les soins primaires, surtout dans les régions où l’accès aux médicaments modernes reste limité.

Les défis liés à l’efficacité des plantes médicinales

Cependant, l’efficacité des plantes est mise à l’épreuve par plusieurs facteurs :

– L’émergence de nouvelles maladies : Les pathologies telles que le VIH/SIDA, le cancer et le diabète nécessitent souvent des traitements complexes. Peu de recherches ont encore établi l’efficacité exclusive des plantes médicinales face à ces maladies.

-La dégradation de l’environnement : La déforestation, la pollution et le changement climatique affectent la qualité des plantes médicinales, diminuant parfois leur concentration en principes actifs.

-L’absence de standardisation : Contrairement aux médicaments conventionnels, les dosages et la qualité des préparations à base de plantes varient souvent, ce qui peut réduire leur efficacité ou provoquer des effets indésirables.

Malgré ces défis, les plantes restent une ressource précieuse pour la médecine en Afrique. De plus, les collaborations entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne offrent des perspectives prometteuses. Des initiatives locales et internationales visent à valoriser les savoirs traditionnels tout en les intégrant dans des cadres scientifiques rigoureux.

Par exemple, des laboratoires pharmaceutiques exploitent les propriétés des plantes africaines pour développer des médicaments, tout en formant des praticiens traditionnels aux bonnes pratiques. Cette synergie pourrait non seulement améliorer la santé des populations, mais aussi préserver le patrimoine culturel lié aux plantes médicinales.

Les plantes conservent leurs vertus et leur potentiel face aux maladies en Afrique, mais elles doivent être soutenues par des recherches approfondies, des politiques de conservation et des partenariats avec la médecine moderne. En s’appuyant sur cette richesse naturelle, le continent africain peut non seulement répondre aux défis sanitaires, mais également affirmer son rôle dans la recherche médicale mondiale.

La lutte traditionnelle au Niger : un symbole de cohésion et d’unité nationale

La lutte traditionnelle au Niger : un symbole de cohésion et d’unité nationale

La lutte traditionnelle occupe une place prépondérante dans la culture et les traditions du Niger. Plus qu’un simple sport, elle est un véritable ciment social et un vecteur d’unité nationale. Chaque année, des milliers de Nigériens se réunissent pour célébrer cette discipline ancestrale, qui incarne à la fois la force, l’endurance et les valeurs d’harmonie et de solidarité.

Origines et importance culturelle

La lutte traditionnelle, est ancrée dans les us et coutumes des différentes communautés nigériennes. Bien avant son institutionnalisation, elle servait de rite de passage pour les jeunes hommes, symbolisant leur passage à l’âge adulte.

Au fil du temps, la lutte est devenue une activité sportive fédératrice, transcendant les clivages ethniques, linguistiques et régionaux. Les compétitions attirent aussi bien les spectateurs des zones rurales que ceux des grandes villes, unissant ainsi toutes les composantes de la société nigérienne.

Un événement national : le Sabre national

Le point culminant de la lutte traditionnelle au Niger est sans conteste le “Sabre national”, une compétition annuelle qui réunit les meilleurs lutteurs de toutes les régions du pays. Organisé sous l’égide du gouvernement, cet événement constitue une véritable fête populaire. Pendant plusieurs jours, les lutteurs s’affrontent sous les acclamations de spectateurs enthousiastes, tandis que les villages et les régions rivalisent de ferveur pour soutenir leurs champions.

Le Sabre national est bien plus qu’une compétition sportive : il est un espace de rencontre et d’échange entre les différentes communautés du Niger. Les danses, les chants et les habits traditionnels qui accompagnent cet événement témoignent de la richesse culturelle du pays et renforcent le sentiment d’appartenance collective.

Un facteur d’unité et de paix

Dans un contexte où le Niger fait face à divers défis, notamment sécuritaires et économiques, la lutte traditionnelle joue un rôle important en tant que facteur d’unité nationale. Elle rappelle à tous les Nigériens leur identité commune et les valeurs de solidarité et de respect mutuel qui les unissent.

En outre, la lutte contribue à la promotion de la paix et de la cohésion sociale. Elle offre une plateforme où les différences sont célébrées plutôt qu’opposées, et où chaque Nigérien peut se reconnaître dans un patrimoine commun.

Au-delà de son rôle culturel et social, la lutte traditionnelle constitue également un levier économique. Les compétitions attirent des milliers de spectateurs et génèrent des revenus pour les commerçants locaux, les artisans et les professionnels du tourisme. De plus, les lutteurs eux-mêmes deviennent souvent des figures emblématiques, inspirant les jeunes générations à s’investir dans cette discipline.

La lutte traditionnelle au Niger est bien plus qu’un sport : c’est un symbole puissant de cohésion, d’unité et d’identité nationale. Elle incarne l’esprit d’un peuple qui, malgré ses diversités, sait se rassembler autour de valeurs communes. En perpétuant et en valorisant cette tradition, le Niger préserve non seulement un pan essentiel de son patrimoine, mais renforce également les liens qui unissent ses citoyens.

Le sabre national du 🇳🇪 est bien plus qu’une simple compétition sportive, ça à un reflet des valeurs traditionnelles!!!

Les vainqueurs du sabre National #NIGER depuis 1975.

1975 – Yacouba A.Kantou (Maradi)

1976 – Salma Dan Rani (Dosso)

1977 – Yacouba A.Kantou (Maradi)

1978 – Yacouba A Kantou (Maradi)

1979 – Salma Dan Rani(Dosso)

1980 – Yacouba A.Kantou (Maradi)

1981 – Balla Kado (Zinder)

1982 – Langa Langa (Zinder)

1983 – Kassou Kazouga(Tahoua)

1984 – Issoufou Aboubacar (Tahoua)

1986 – Ousseini M.Kataki (Tahoua)

1987 – Naroua Sanou ( Niamey)

1989 – Sani Moumouni (Maradi)

1990 – Mahamadou Idi (Tahoua)

1991 – Ada Masko(Maradi)

1992 – Labo Maïkafo (Maradi)

1993 – Badamassi Alassane (Zinder)

1994 – Labo Maïkafo (Maradi)

1995 – Badamassi Alassane (Zinder)

1996 – Balla Harouna (Zinder)

1998 – Mahamadou Idi(Tahoua)

1999 – Balla Harouna (Zinder)

2000 – Issa Kazagourou(Tahoua)

2001 – Hassane Adamou (Tahoua)

2002 – Balla Harouna (Zinder)

2003 – Mahamadou Abdoul Karim (Niamey)

2006 – Oumarou Bindigaou (Maradi)

2007 – Harouna Abdou(Tahoua)

2008 – Harouna Abdou (Tahoua)

2009 – Laminou Maidabba(Agadez)

2010 – Laminou Maidabba (Agadez)

2011 – Oumarou Bindigaou (Maradi)

2012 – Laminou Maidabba (Agadez)

2013 – Alio Salaou (Zinder)

2014 – Yacouba Adamou (Niamey)

2015 – Issaka Issaka (Dosso)

2016 – Issaka Issaka (Dosso)

2017 – Yahaya Kaka (Tahoua)

2018 – Tassiou sani (Zinder)

2019 – Issaka issaka ( Dosso )

2020- Ousmane Hassan (Tillaberi)

2021- issaka issaka (Dosso)

2022- Issaka Issaka (Dosso)

2023- Issaka Issaka (Dosso)

2024- Abba Ibrahim (Niamey)

Nombre de sabres par région :

🔸 Tillaberi – 1 

🔸 Agadez – 3 

🔸 Niamey – 4

🔸 Dosso – 8 

🔸 Zinder – 9 

🔸 Tahoua – 10 

🔸 Maradi – 10

Troops of 1 Brigade, Sector 2 apprehended ammunition courier and 6 magazines meant to be delivered to terrorist

Troops of 1 Brigade, Sector 2 apprehended ammunition courier and 6 magazines meant to be delivered to terrorist

Troops of 1 Brigade, Sector 2 Operation Fansan Yamma have successfully apprehended a 25-year-old ammunition courier, Shamsiyya Ahadu, who was found in possession of 764 rounds of 7.62mm special ammunition and 6 magazines meant to be delivered to terrorist kingpin Bello Turji’s camp. She was arrested on 28 December, 2024 alongside her accomplice, a motorcycle rider named Ahmed Husaini in Badarawa area of Shinkafi Local Government Area of Zamfara State. 

The arrest followed an intelligence report regarding the movement of the terrorists logistics along the road from Kware to Badarawa in the Shinkafi Local Government Area of Zamfara State. In response to the development, troops of Operation Fansan Yamma prompty established a roadblock leading to the apprehension of the suspects. Both suspects are currently undergoing investigation by appropriate authorities.

Operation Fansan Yamma remains dedicated to dismantling all terrorist networks as well as  prevent illegal movement  of arms and ammunition within its Theatre of Operation. Members of the public are therefore urged not to relent in their efforts at providing credible information that would lead to the arrest of wanted terrorists and their collaborators. Additionally, the Theatre wishes to appreciate the sustained local support it is enjoying from the people of the Zone towards the fulfilment of Operation Fansan Yamma mandate.

ABUBAKAR ABDULLAHI

Lieutenant Colonel

Coordinator Joint Media Coordinating Centre

Operation Fansan Yamma

Prison life of inmates in African prisons: between overcrowding and humanitarian challenges

Prison life of inmates in African prisons: between overcrowding and humanitarian challenges

Prison life in African prisons is often marked by difficult conditions, a reflection of fragile and underfunded prison systems. These establishments, which should be used for the rehabilitation of prisoners, sometimes become places of suffering and despair, fueling a cycle of social marginalization.

One of the main challenges facing African prisons is overcrowding. In many countries, prisons hold far more prisoners than their capacity allows. For example, prisons designed for 500 inmates can sometimes accommodate more than 2,000. This overcrowding is often caused by:

Judicial slowness: A large number of detainees are in pre-trial detention, sometimes for years, without trial.

The increase in crime linked to difficult economic contexts or armed conflicts.

Lack of suitable infrastructure, consequence of limited funding.

Living conditions in African prisons often fall far short of international standards. Among the recurring problems:

Lack of hygiene: Prisons suffer from the absence of adequate sanitation services, which favors the spread of diseases such as tuberculosis or respiratory infections.

Insufficient food: Food rations, often limited, do not meet the nutritional needs of prisoners.

Lack of access to care: Medical services are rare or non-existent, leaving detainees vulnerable to illness.

Overcrowding and poor prison conditions create fertile ground for violence. Abuse between prisoners, but also sometimes by guards, is frequent. This violence ranges from simple altercations to serious acts, such as physical or sexual abuse.

Despite these challenges, efforts are being made to improve prison life in Africa:

Judicial reforms: Some countries are implementing alternatives to pretrial detention to reduce the prison population.

Partnerships with NGOs: Organizations like Amnesty International or Médecins Sans Frontières work to improve the living conditions of detainees.

Rehabilitation programs: Some establishments introduce vocational training and educational programs to facilitate social reintegration.

Prison life in Africa remains a major challenge for governments and civil society. A comprehensive reform of the judicial and penitentiary systems is necessary to humanize detention conditions and offer prisoners a real chance of reintegration. This requires strong political will, investments