le CNSP annonce la déchéance de nationalité de certains Nigériens
Le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), au pouvoir au Niger depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, a pris une série de mesures pour renforcer la sécurité nationale et assurer la stabilité du pays. Parmi ces mesures, une attention particulière a été portée sur la lutte contre le terrorisme et les appels à la révolte, des menaces majeures dans un contexte de tensions internes et externes.

Récemment, le CNSP a annoncé la déchéance de nationalité de certains Nigériens accusés d’être impliqués dans des activités terroristes ou d’avoir incité à la rébellion contre l’autorité de l’État. Cette décision, qui marque un tournant dans la gestion des affaires de sécurité, vise à envoyer un signal fort à ceux qui seraient tentés de s’engager dans des actes portant atteinte à la souveraineté du pays ou à sa stabilité.

La déchéance de nationalité est une mesure exceptionnelle prévue dans de nombreux pays, et le Niger ne fait pas exception. Elle permet de retirer la citoyenneté à une personne reconnue coupable de graves atteintes à l’intégrité nationale ou à la sécurité publique. Cependant, cette pratique est souvent controversée, car elle peut entraîner des situations d’apatridie, si la personne concernée ne dispose pas d’une autre nationalité.

Le Niger, confronté à des menaces persistantes de groupes armés et terroristes dans la région sahélienne, a renforcé son arsenal juridique pour lutter contre ces menaces. La déchéance de nationalité s’inscrit dans cette dynamique, bien qu’elle ne soit utilisée que dans des cas extrêmes, tels que le soutien direct ou indirect aux actions terroristes, ou encore l’incitation à la violence contre les institutions de l’État.
Depuis sa prise de pouvoir, le CNSP a fait de la lutte contre le terrorisme l’une de ses priorités absolues. Le Niger est particulièrement exposé à l’insécurité, avec la présence de groupes djihadistes dans ses zones frontalières avec le Mali, le Burkina Faso et le Nigeria. Dans ce contexte, la collaboration avec ces groupes armés ou les pays ennemis du Niger est perçue non seulement comme une trahison, mais aussi comme une menace directe à l’unité nationale.
Les personnes visées par la déchéance de nationalité sont accusées d’avoir aidé, soutenu ou collaboré avec des organisations terroristes, D’autres sont soupçonnées d’avoir lancé des appels à la révolte ou à la sédition dans un contexte déjà tendu par les récents bouleversements politiques.

En effet, l’une des critiques les plus fréquentes concerne l’opacité autour des critères et des procédures menant à la déchéance de nationalité. Les organisations de défense des droits de l’homme insistent sur l’importance de garantir des procès équitables et de respecter les principes de la présomption d’innocence avant toute sanction aussi drastique.
La déchéance de nationalité, appliquée aux Nigériens accusés de terrorisme ou d’incitation à la révolte, reflète la détermination du CNSP à protéger l’intégrité territoriale et la sécurité du Niger.